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Le baromètre national sur la perception et les usages de la voiture électrique, conduit par DRIVECO et Toluna-Harris Interactive et paru aujourd’hui, confirme que la mobilité électrique s’ancre durablement dans l’imaginaire et le quotidien des Français. Mais l’enquête met aussi en lumière les fractures sociales et territoriales qui freinent encore son adoption à grande échelle.

Le baromètre national sur la perception et les usages de la voiture électrique, conduit par DRIVECO et Toluna-Harris Interactive et paru aujourd’hui, confirme que la mobilité électrique s’ancre durablement dans l’imaginaire et le quotidien des Français. Mais l’enquête met aussi en lumière les fractures sociales et territoriales qui freinent encore son adoption à grande échelle.
L’électrique, longtemps perçue comme une innovation de niche, s’impose désormais dans l’imaginaire collectif : 53 % des Français en ont une image positive (+1 pt vs 2024), une dynamique portée par les jeunes (71 % chez les 18-24 ans) et les urbains, notamment en Île-de-France (66 %).
Mais, alors que beaucoup redoutent encore un usage contraignant (seuls 20% des futurs acheteurs envisagent un VE comme prochain véhicule), les conducteurs de VE expriment, eux, un niveau record de satisfaction (98%) à rebours de cette représentation, valorisant confort, silence, et simplicité.
Cette expérience positive s’étend aux infrastructures : 82 % se déclarent satisfaits des bornes publiques, mettant en avant leur facilité d’usage et leur localisation ; la part de recharge à domicile diminue à leur profit, signe d’une électrification mieux intégrée à la mobilité quotidienne (seuls le coût et la densité du réseau restent des points de vigilance). Une adhésion qui se traduit par une évolution des usages, lesquels dépassent désormais largement le cadre des trajets courts : 72% utilisent leur VE pour tous types de déplacements, y compris domicile-travail ou longs trajets, et près de 42% l’emploient régulièrement pour les week-ends ou les vacances.
Une fois adopté, le véhicule électrique s’impose comme un choix durable : seuls 13% des conducteurs de VE envisageraient un retour au thermique. Un attachement qui suggère un levier puissant de prescription et de conversion.
L’électrique séduit autant par pragmatisme que par conviction écologique, comme en témoigne la répartition équilibrée des motivations d’achat : 50% économiques (prix de l’essence, coût d’usage), 44% environnementales, et 41% en anticipation des restrictions futures sur les véhicules thermiques. Cependant, des freins persistent : le coût initial (57%), l’autonomie (45%) jugée encore insuffisante, et des doutes tenaces autour des infrastructures de recharge.
Des réserves qui s’articulent autour de fractures générationnelles et territoriales : si les jeunes générations sont les moteurs de la transition électrique, les seniors en revanche (seuls 38 % des 65 ans et plus ont une bonne image du VE) mettent en avant des préoccupations spécifiques : le prix jugé excessif, mais aussi des doutes sur la réelle écologie du VE (26 %), et un sentiment d’inadaptation à leurs besoins quotidiens. Un clivage que l’on retrouve à l’échelle territoriale : hors Île-de-France, et en particulier dans les zones rurales, la perception positive du VE chute à 50 %.
Pour transformer cette adhésion partielle en adoption massive, trois leviers ressortent :
La démocratisation de la mobilité électrique repose donc sur une action coordonnée des constructeurs, des pouvoirs publics et des énergéticiens pour lever ces barrières.
La confiance et l’adhésion des Français, notamment des sceptiques, demeure un des enjeux majeurs pour convertir cette dynamique prometteuse en adhésion massive.

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Télécharger l'étudePublié le 7 novembre 2025