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L’Alliance pour la décarbonation de la route dévoile ses enjeux et ses ambitions

Forte de 63 membres (46 acteurs de la mobilité et 17 experts universitaires), l’Alliance pour décarbonation de la route entend peser dans le débat sur la transition écologique.

Forte de 63 membres (46 acteurs de la mobilité et 17 experts universitaires), l’Alliance pour décarbonation de la route entend peser dans le débat sur la transition écologique.

François Gemenne, Professeur à HEC et co-auteur du GIEC, Patrice Geoffron, Professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, et Géraud Guibert, Président de la Fabrique écologique, ont annoncé le 12 mars les enjeux et les ambitions de l’Alliance pour la décarbonation de la route lancée le 12 décembre dernier. Ensemble, ces acteurs de la mobilité ont vocation à travailler en partenariat avec les pouvoirs publics pour concevoir et mettre en œuvre des solutions efficaces afin de dessiner une trajectoire de décarbonation viable socialement en agissant tant sur les technologies que sur les usages. Le secteur des transports, dont les émissions ne diminuent pas, représente encore 32 % des émissions de gaz à effet de serre nationales.

Les 63 membres de l’Alliance comptent des universitaires, des experts, des collectivités territoriales, des associations, des opérateurs de mobilité et des gestionnaires d’infrastructures, des constructeurs automobiles, des transporteurs, des fédérations professionnelles, des syndicats, des groupes d’ingénierie, des assureurs et des start-ups. Cette liste de partenaires a vocation à s’étendre. Pour les membres de l’Alliance, l’enjeu principal consiste à mettre la route au cœur des réflexions et des stratégies de décarbonation du secteur des transports. Aujourd’hui, en effet, 9 déplacements sur 10 en France empruntent la route. Décarboner les transports exige donc une mobilisation de toutes les parties prenantes, simultanément au déploiement de mesures visant à encourager le report modal vers le ferroviaire, le transport public (bus à haut niveau de service, tramway, métro) et les modes actifs. Ces leviers indispensables ne seront néanmoins pas suffisants à eux seuls pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des transports à horizon 2030.

Priorité à la collaboration et à l'action rapide

L'Alliance articule ses ambitions autour de quatre axes de travail prioritaires pour l'année 2024, déclinés ensuite en divers contenus et problématiques :

  • La transition juste et acceptable des mobilités: accompagner les acteurs économiques et les citoyens dans cette transformation, en veillant à l'inclusion sociale et à l'équité territoriale.
  • La décarbonation de la logistique : encourager l’utilisation de solutions de transport de marchandises plus durables, réduire les émissions de CO2 liées à la logistique et collaborer avec les acteurs de la chaîne d'approvisionnement.
  • La route au cœur d'un système de mobilité en zone peu dense et rurale : garantir l'accès à une mobilité décarbonée pour tous, en s'adaptant aux besoins spécifiques des territoires ruraux.
  • La route et sa résilience face au risque climatique : développer des infrastructures et des solutions de transport plus résistantes aux événements climatiques extrêmes.

Stéphanie Clément-Grandcourt

Directrice générale de la Fondation pour la Nature et l'Homme

"Nous sommes convaincus à la Fondation pour la Nature et l'Homme que la transition de la route revêt un enjeu social très fort, qu’il ne faut absolument pas négliger."

Anne-Marie Idrac

Présidente de France Logistique

" La décarbonation de la route n'est pas forcément un angle mort. En revanche, décarboner la logistique est un immense enjeu, et cela passera par des solutions innovantes et une meilleure mesure des besoins de chaque territoire"

Publié le 25 mars 2024